Ève Playoust
Ève Playoust a toujours été passionnée par la danse, avec l’envie irrépressible de réaliser des improvisations et d’essayer de « créer ». Elle commence à pratiquer la danse classique à l’âge de 5 ans au conservatoire municipal de Salon-de-Provence. À l’âge de 14 ans, elle ne s’y retrouve plus dans la danse classique et s’ouvre à d’autres univers : les danses latines, comme la salsa à laquelle elle s’initie au lycée, ou encore l’équitation qui lui apporte beaucoup, et la musique, sa seconde passion.
Arrêter la danse et ses autres activités durant sa première année de médecine la laisse frustrée et désemparée, avec l’envie encore plus grande de reprendre. Elle y parvient grâce au service universitaire des activités physiques et sportives (Suaps) de la Timone et les cours particulièrement bienveillants de Catherine Roger. C’est de là que date sa découverte de la danse contemporaine et son envie de s’y investir. Elle a l’occasion de réaliser plusieurs stages très enrichissants, notamment avec les danseurs du ballet national de Marseille, avec le ballet Preljocaj, ou lors d’un projet avec la compagnie La Zouze.
Elle rêve depuis longtemps de parvenir à concilier sa pratique de la danse, qui occupe une place très importante dans sa vie, avec ses études, assez prenantes. Son cursus médecine-sciences la conduite jusqu’à un doctorat en immunologie, dont elle entame en 2020 la première année. Elle souhaite devenir médecin et chercheur, ce qui implique de longues études.
Grâce à Véronique Asencio, qui dirige la compagnie de danse universitaire, elle découvre une nouvelle vision de la danse, beaucoup plus profonde, organique, et sensible, qui est pour elle très porteuse de sens. Les très nombreux projets menés avec les danseurs sont tous très différents et leur apportent énormément. Elle se sent aujourd’hui à sa place au sein de cette compagnie : elle y apprend énormément, tout en ayant la possibilité de contribuer au processus chorégraphique.
Mon expérience du confinement
« Le confinement a été au premier abord une réelle épreuve et la sensation que mon petit univers s’immobilisait soudainement. Arrêter net la dynamique de la compagnie, quitter mon laboratoire de recherche, où j’avais la sensation d’être dans la vie active, ainsi que mes cours de salsa m’ont vraiment déroutée.
Nous étions en pleine préparation de la pièce L’Instant fragile pour laquelle j’étais émotionnellement très investie et l’annulation de notre spectacle a été très frustrante. Nous avons pu heureusement garder un lien avec la compagnie durant le confinement, ce qui a été très bénéfique au vu de la situation que nous vivions tous. Comme tout le monde je me suis adaptée pour essayer de vivre au mieux ce confinement qui finalement a permis de s’enrichir autrement, d’échanger beaucoup avec les autres via les réseaux sociaux, de prendre « le temps » de se recentrer et de réaliser peut-être la chance que nous avions de vivre si sereinement avant cette crise sanitaire très complexe. »