Le mot de Martina Knoop, CNRS
Le mot de Martina Knoop, directrice de la Mission pour les Initiatives Transverses et Interdisciplinaires (MITI) du CNRS
Lorsqu’à la mi-mars 2020, le monde est freiné abruptement, du jour au lendemain la vie s’organise différemment, de nouveaux modes d’actions émergent, des initiatives jaillissent, la pandémie prend la place. Et la science est en première ligne : une crise sanitaire, cette crise sanitaire, est un problème de santé et de santé publique, mais c’est aussi un objet de recherche multidisciplinaire, de la plus petite échelle à sa dimension globale, depuis sa génération et son apparition, via son contexte, à son impact. C’est un sujet qui mobilise les recherches en médecine, en sciences du vivant, en chimie, en physique, et ce sont les apports de l’écologie, de l’anthropologie, de la sociologie, de l’économie, de l’histoire, de la philosophie qui permettent de comprendre et de saisir l’ensemble des aspects de cette pandémie, et de ses conséquences.
Ce sont les sciences sociales et humaines, avec leurs visions complémentaires et leurs regards opposés, qui permettent de donner de la profondeur à la réflexion, à la discussion, à la compréhension, de dessiner les solutions et les adaptations du futur, de montrer la diversité des approches et de pensées. Plus encore, la confrontation de ces visions avec la société, avec les artistes, est une nécessité absolue pour que chacun et chacune puisse s’approprier cette crise, ce confinement, l’intégrer dans sa vie, dans l’évolution de la société, grandir et vivre avec.
Dans ce festival, où nous sommes tous joueurs, le hasard fait croiser les points de vue et les approches, les réflexions et les discussions, c’est une plateforme interdisciplinaire formidable, d’interaction et de jeu qui enrichit nos échanges. À vos dés !