Droit et créations confinés. Regards croisés
Les très nombreux événements artistiques et culturels nés avec la crise sanitaire et le confinement impliquent une adaptation des règles de droit pour protéger l’artiste et ses modes de création, encadrer les nouvelles exploitations marchandes et muséales ainsi que l’utilisation exponentielle du numérique.
Le confinement a bouleversé l’économie et créé de nouvelles problématiques juridiques. Il a également renforcé la créativité des artistes et des professionnels des métiers de l’art, comme celle des personnes confinées, désireuses de se distraire et de se cultiver. Toutefois, si la création a été prolixe durant le confinement, les règles traditionnelles d’organisation du monde de l’art et de la culture ont subi les conséquences de cette crise sanitaire, notamment le marché de l’art contemporain. Face à une situation inédite, création et institutions se sont parfois métamorphosées, grâce à la dématérialisation des supports qu’autorise la technologie numérique.
Cependant, la création comme les institutions obéissent à des règles de droit qui doivent d’une part être respectées mais qui ont également dû d’autre part être modifiées ou adaptées à la situation sanitaire. Dès lors, si le numérique ne remplacera jamais la présence directe et physique des œuvres et si le droit ne pourra pas s’adapter à toutes les nouvelles situations rencontrées, le numérique et l’adaptation du droit constituent désormais des voies d’évolution qui méritent d’être explorées.