Droit et créations confinés. Masquer, démasquer / Nature vive
La performance jouée en novembre 2020 à l’Espace Rue Française, dans le 1er arrondissement de Paris, est l’occasion de mettre en scène la peur de l’infection, de la contamination, de la violence liée au refus d’une réalité du corps, de ses sécrétions, de ses humeurs et à l’illusion que nous puissions contrôler le vivant.
Durant la période de confinement qui devait freiner le développement de l’épidémie de Covid 19, Hantu(weber+delsaux) a réalisé une collection de masques détournant cet objet qui a surgi avec violence dans notre quotidien. Confiné sur un bateau au cœur de Paris, c’est avec dérision et « débrouille » qu’Hantu interroge notre monde à l’arrêt. Quelques mois plus tard un couvre-feu est imposé à la population et le duo réalise un nouveau projet sur notre peur grandissante envers une nature que l’on ne maîtrise pas, sur la tension entre le désir affiché de vouloir contrôler le corps, le vivant, la population, ses déplacements, son emploi du temps, ses activités et l’expérience d’une réalité qui se déploie de façon toujours inattendue. Le confinement aura comme suspendu le temps, nous invitant à une introspection, que nous appelions souvent de nos vœux sans jamais imaginer que cela puisse réellement advenir et que cela puisse se dérouler ainsi. La performance jouée plus tard sera l’occasion de mettre en scène la peur de l’infection, de la contamination, de la violence liée au refus d’une réalité du corps, de ses sécrétions, de ses humeurs et à l’illusion que nous puissions contrôler le vivant.