Gloria Romanello

Gloria Romanello est historienne de l’art, diplômée de l’université de Parme (Italie), et docteure en gestion de la culture et du patrimoine de l’université de Barcelone (Espagne) ; elle a été chargée de cours (sociologie des publics et des pratiques culturelles) à l’institut universitaire professionnalisé administration des institutions culturelles d’Aix-en-Provence. Sa thèse doctorale portait sur les changements des fonctions et des usages des études des publics dans une perspective comparative et internationale. Elle a été récompensée par le prix de recherche en sociologie de la culture de SGAE-Fundación Autor de Madrid (Spain).

Ses publications et ses intérêts de recherche visent à explorer les enjeux des politiques des publics et les conséquences théoriques et pratiques générées par la recherche sur les visiteurs dans la gestion expérientielle des équipements culturels, notamment dans les institutions d’art contemporain.

Mon expérience du confinement

« Mai 2020.  Je savais déjà que l’anxiété dont on fait tous l’expérience naît de l’erreur de chercher une solution biographique à des problèmes sociaux. Mais ce n’est que dans ces derniers mois que j’observe chez des plus proches, voire personnellement, les stratégies que nous mettons en place pour remplir ces vides. En se balançant entre catégories platoniques et cygnes noirs, j’entrevois impuissances et faiblesses, et je me rends compte que la rhétorique qui a grandi au sein de notre « société de la performance » s’enfonce sous le poids de l’émergence de la psychologie sociale à laquelle, nous tous, nous nous mesurons aujourd’hui. Isolement et soin de l’autre ne sont plus antilogiques, là où drames et injustices se mêlent, comme farce et tragédie. »