Mathilde Besson

Actuellement en première année de master Meef (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation), Mathilde Besson souhaite devenir professeur des écoles. Après un bac mention S, elle s’inscrit en licence Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) mais se rend rapidement compte que cette formation ne lui convient pas.

À la rentrée suivante, elle bifurque vers une licence en sciences de la vie et de la terre (SVT) où elle s’épanouit très vite. Elle envisage de devenir professeur de SVT mais ses stages la font changer d’avis. Elle se réoriente alors vers le premier degré et, pour se préparer au mieux à cette voie, effectue une troisième année de licence mention « plurisciences ». Durant tout ce cursus, elle a à cœur de continuer à danser le plus possible malgré les exigences de l’université.

Lorsqu’elle commence la danse classique à l’âge de six ans, sans idée préconçue, elle ressent un véritable coup de foudre. Au bout de deux ans, la danse est déjà au centre de mon existence, de nombreux concours en heures supplémentaires. C’est à l’âge de 14 ans qu’entre dans sa vie la danse contemporaine, qu’elle adore tout de suite. Aujourd’hui encore, elle s’épanouit dans ces deux styles de danse.

Elle fait partie de la compagnie Danse’AMU depuis sa création en 2018 et avoue s’y sentir de plus en plus « chez elle ». Un compagnie qui lui offre une nouvelle vision de la danse et lui permet de prendre confiance en elle. Pour toutes ces raisons, elle est très reconnaissante envers l’université de cette chance qui lui est offerte : faire partie d’une compagnie amateur en parallèle de ses études. Pour elle, qui joue également du piano depuis l’âge de quatre ans, les deux disciplines, danse et musique, s’accordent et se complètent parfaitement. Assez anxieuse de nature, c’est par la danse qu’elle atteint l’apaisement et apprend peu à peu à se libérer. Elle a beau avoir 16 années de pratique, son amour de la danse ne fait que croître.

Mon expérience du confinement

« J’ai été très surprise à l’annonce de la fermeture des universités car je ne m’y attendais vraiment pas. Je l’ai été un peu moins à l’annonce du confinement quelques jours plus tard. Bien sûr, je me suis tout de suite posé beaucoup de questions, au sujet de la danse, de la fac, et de mon lieu de confinement.

J’ai finalement décidé de me confiner chez mes parents, qui ont une maison avec un jardin. Je pense que cela a énormément joué sur mon expérience du confinement. Je mesure la chance que j’ai eue, je peux dire aujourd’hui que j’ai bien vécu le confinement. Mes journées étaient très organisées, rythmées par les études, le sport, la danse et les divertissements. Je me suis retrouvée face-à-face avec moi-même, j’ai passé plus de temps avec mes proches confinés avec moi. Des moments avec eux qui, au vu de la situation, resteront inoubliables. Mes cours se sont dans l’ensemble très bien passés, et j’ai pu terminer ma licence malgré la situation. Je pense que mes études m’ont aidée à faire passer le temps plus rapidement, car elles m’occupaient la plus grande partie de la journée.

Pour ce qui est de la danse, j’ai tout d’abord été très frustrée par toutes les représentations qui allaient être annulées. Puis, la proposition de cours en visio m’a intriguée et je me suis peu à peu prêtée au jeu. Entre la compagnie et mon école, je faisais entre six et sept heures de visio par semaine ! En plus des cours, j’ai pu danser dans mon jardin, faire des improvisations, créer de petites chorégraphies, choses que je n’avais pas l’habitude de faire auparavant.

Pour toutes ces raisons, mon expérience du confinement a été dans l’ensemble positive, même si par d’autres aspects elle a pu être difficile. Notamment à cause de l’absence de mes amis, de ma sœur, d’autres membres de ma famille, qui pesait beaucoup à certains moments. Mais aussi l’inquiétude pour mes parents qui travaillent dans le milieu médical. »