Morgane Page-Thévenet
Danseuse depuis l’âge de 9 ans et membre de la compagnie universitaire de Véronique Asencio, Morgane Page-Thévenet se prépare cette année à l’examen d’aptitude technique (EAT) pour pouvoir enseigner. Son parcours de danse s’est construit par des écoles, des stages et de nombreuses compétitions.
Sur le plan scolaire, elle est titulaire d’un bac scientifique option danse. En deuxième année de biologie à l’université d’Aix-Marseille à St-Charles, spécialité sciences de la vie, elle envisage d’obtenir sa licence.
Née à la Ciotat, une ville haute en couleur et pour lequel elle ressent à chaque fois un vrai coup de foudre, c’est à Aubagne qu’elle passe son enfance et qu’elle habite toujours.
Elle débute sa formation sportive dès son plus jeune âge, une année de gymnastique, quelques années de judo avant de s’orienter vers la danse. Elle enchaîne les compétitions au niveau régional, national et international, obtient deux trophées, les félicitations du jury, le coup de cœur du jury et 13 médailles dont 9 d’or et 4 d’argent. Ce petit palmarès lui permet de figurer dans les médias, notamment le quotidien La Provence à plusieurs reprises.
Si tout a commencé par le modern-jazz, elle reste ouverte aux autres styles comme le classique, le contemporain, le hip-hop, la tahitienne et le breakdance. Actuellement dans une école de danse pour y apprendre le style contemporain, elle continue à s’enrichir dans de nombreux stages. On peut citer par exemple ceux de Bruno Vandelli, Benoît Tardieu ainsi que d’Alain Gruttadauria.
À l’avenir, elle souhaite continuer à s’exprimer sur scène, être danseuse professionnelle et en vivre. Mais aussi transmettre ce qui lui a été appris, en devenant professeur de danse.
Mon expérience du confinement
« Le confinement est bien évidemment une période difficile, surtout lorsqu’on a l’habitude d’être constamment en vadrouille. En effet, avec l’université, la compagnie de danse, les compétitions, les stages et le club de danse, mon quotidien ne se résume pas à rester dans un endroit clos.
C’était une période totalement différente et qui m’a permis de vivre autrement, de trouver une autre pièce pour danser et surtout d’adapter ma danse à ce qui m’entoure et à la restriction d’espace. Malgré le confinement, je n’ai pas arrêté de danser, j’ai eu l’occasion de participer à un concours confiné pour lequel j’obtiens le premier prix, même s’il n’aboutit malheureusement pas à une médaille du fait de la distance. C’était comme si le temps s’était arrêté et qu’un autre mode de vie se mettait en place. Le fait de ne plus toucher, sentir et voir réellement nos amis, notre famille, est difficile ; de réfléchir, cogiter, sur la maladie du Covid-19 qui remplit les hôpitaux et fait souffrir de nombreuses personnes. Alors, danser reste pour moi le meilleur moyen d’extérioriser, de me réconforter. Mais cette période reste enrichissante dans le sens où j’ai pu découvrir d’autres facettes de ma personnalité, de nouvelles occupations passionnantes telles que la cuisine, la pâtisserie pour régaler les seules personnes qui nous entourent, nous réunir afin de partager notre sourire. C’était le moment propice pour nous découvrir davantage et nous soutenir.
Suite à ce confinement, nous devons nous adapter aux masques, ne plus nous toucher pour nous dire bonjour, mettre du gel hydroalcoolique qui irrite pourtant nos mains. Est-ce une solution qui va durer dans le temps ? Est-ce un bon moyen de nous protéger des maladies qui nous entourent ? Le confinement est-il encore envisagé ? Pour l’instant, tout reste flou et dans ma tête aussi. »