Océane Chapuis
Océane Chapuis a grandi à la Réunion, où elle commence la danse au conservatoire à l’âge de 7 ans. Celle-ci occupe très rapidement beaucoup de place dans sa vie, 3, 4, jusqu’à 5 cours par semaine et des stages pendant les vacances. Avant le cours de danse contemporaine, elle étudie sur la plage de Saint-Pierre avec des amis, qui sont sa famille de corps et de cœur.
Elle part à Toulouse à l’âge de 17 ans pour ses études. Entre les cours à Sciences Po et les sorties, elle ne parvient pas à suivre le rythme du conservatoire. Elle décide d’arrêter mais éprouve des difficulté à trouver d’autres cours de danse qui lui plaisent. Elle se lance ensuite dans l’étude de l’anthropologie et de l’histoire de l’art, et passe sa troisième année en Colombie, où la danse est omniprésente. C’est là qu’elle rencontre des danseurs géniaux, devenus depuis des amis formidables.
De retour en France, elle entame un master à Marseille. Une nouvelle fois, elle a du mal à trouver un cours de danse où elle se sente bien, jusqu’à l’annonce de la création d’une compagnie pour les étudiants. Elle y retrouve cet esprit de famille qui lui plaisait tant à la Réunion. Elle apprécie beaucoup de faire de la scène, de la création, et pas uniquement du travail technique.
Elle est aujourd’hui étudiante en master, son deuxième, en archéologie cette fois, et travaille sur la période précolombienne dans les Caraïbes, tout en donnant des cours d’anthropologie à la Réunion et en travaillant dans un théâtre. Elle a décidé de rester à Marseille pour son master 2 tant ces années sont enrichissantes, en grande partie grâce à la compagnie Danse’AMU.
Mon expérience du confinement
« J’ai passé un confinement plutôt agréable. Je voyageais en Asie lorsque tout s’est arrêté en France, on ne savait pas quoi faire avec mon amoureux, rester ou rentrer. Finalement on a réussi à avoir le dernier vol Thaïlande-Réunion. On a vécu deux mois chez mes parents. C’était bien d’avoir du temps pour réfléchir au voyage, reprendre des forces, dormir beaucoup. Ensuite il a fallu trouver des activités : courir dans les ravines autour de chez moi, danser devant mon ordinateur tous les jours au moins 30 minutes, lire, regarder des séries, faire des jeux de société… Puis j’ai dû donner un cours sur les épidémies en ligne, c’était intéressant de porter un regard plus scientifique sur ce qu’on vivait. Ça m’a occupée trois semaines, et après je me suis accordée une semaine de vacances. Bref ,ce n’était pas une épreuve, même si ce n’était pas facile de cohabiter avec mes parents, mon copain et il y avait des tensions de temps en temps mais globalement, je bronzais tous les jours, j’étais entourée des gens que j’aimais et je voyais même des voisins. »