Pierre Sintès
Pierre Sintès est maître de conférences-HDR à l’université d’Aix-Marseille et l’UMR 7303 Telemme. Spécialiste de géographie sociale et politique, ses travaux portent sur les transformations contemporaines des sociétés méditerranéennes et balkaniques.
Spécialiste de géographie politique et culturelle, ses travaux portent sur le quotidien de groupes marginaux ou subalternes (migrants internationaux, minorités linguistiques ou religieuses et diasporas) dans les Balkans et en Méditerranée. Orientés initialement sur les parcours et les expériences des migrants internationaux, ses recherches se sont tournées au cours des dernières années vers les dynamiques identitaires de groupes transnationaux (mémoires minoritaires et diasporiques en Grèce) et les effets des politiques culturelles à l’œuvre dans les Balkans (politiques patrimoniales ou de coopérations transfrontalières sous l’impulsion de l’Union Européenne notamment).
Après plusieurs recherches sur les politiques de coopération culturelle dans les régions de Korçë (Albanie), Bitola (Macédoine du Nord) et Florina (Grèce), il a entamé des recherches de long terme dans la ville de Thessalonique, qui ont été à la base de plusieurs publications et qui sont toujours en cours. Depuis 2017, il coordonne le projet « Monumentalisation et espace urbain dans les Balkans et en Méditerranée » qui a donné lieu à plusieurs activités (journées d’études, séminaires) ainsi qu’à une exposition intitulée « Monumento (s)fatto – Padiglione Balcani » au centre d’art Villa Romana de Florence. Il dans le même temps poursuivi mes travaux sur la ville de Thessalonique autour de ces nouvelles thématiques et s’apprête à les élargir à d’autres villes des Balkans (Tirana, Skopje et Sarajevo).
Mon expérience du confinement
« Ces deux confinements ont eu des répercussions de grande envergure sur les rencontres prévues pour le projet Rue d’Alger, qui a été bouleversé par cette nouvelle situation tant pour ses modalités d’organisation que pour son déroulement.
L’exposition éponyme organisée à l’Institut culturel italien de Marseille visait à proposer un environnement propice à la tenue de manifestations portant sur des questions importantes ayant façonné les sociétés de la Méditerranée (colonisation, migrations, rapports de domination, constructions nationales). Dans l’impossibilité de tenir ces rencontres in situ suite à la fermeture de l’exposition (le lendemain de son ouverture), il faut proposer autrement cette combinaison d’expériences artistiques et d’échanges théoriques. La migration de l’ensemble des contenus en ligne est en cours mais son organisation semble appauvrissante pour les échanges. Il nécessite une communication accrue sur les contenus de l’exposition, ainsi que la constitution d’un espace en ligne dédié à des visites virtuelles. Même si elles ouvrent ainsi des perspectives d’échanges et d’archivages, ces nouvelles modalités ne permettront pas le contact direct avec les œuvres et le lieu d’exposition, importante dans le cadre de ce projet, et si difficile à simuler via un support numérique. »