Sandrine Musso
Sandrine Musso est enseignante chercheure au département d’anthropologie d’Aix-Marseille Université et membre du Centre Norbert Elias. Elle est responsable du parcours anthropologie de la santé du master recherche, et d’enseignements qui ont trait aux façonnements sociaux du biologique, à l’anthropologie de la santé, l’anthropologie des migrations, l’anthropologie du corps et des affects et des systèmes thérapeutiques dans la globalisation.
Ses travaux de recherche se situent à l’interface de l’anthropologie politique de la santé (ils ont particulièrement concerné le sida) et de l’anthropologie des migrations. Elle est membre du Conseil national du sida et du comité de pilotage de l’exposition « VIH/sida, l’épidémie n’est pas finie ! » qui aura lieu au Mucem en décembre 2021. Elle s’intéresse aussi à l’écriture sonore et à d’autres écritures des sciences sociales, comme en témoigne le carnet de recherche « Après le 5 novembre » fondé avec Mickaëla Le Meur et Maud Saint-Lary.
Mon expérience du confinement
« Pendant le confinement, Sarah Willen, une collègue anthropologue de la santé associate professor à l’University of Connecticut et directrice du programme de recherche « on global health and human rights » partage sur son Facebook ce projet qu’elle a contribué à monter : « Pandemic Journaling Project ».
Il s’agit, en partant du constat éculé que l’histoire est toujours racontée par les vainqueurs, de garder trace de vies ordinaires et discrètes en temps d’épidémie, et d’inciter les étudiant.e.s à partager leurs réflexions sur ce qui se passe. On rêverait d’une telle attention aux réflexions des étudiant.e.s et d’une telle ouverture à leur partage avec des enseignants solidaires, je n’ai rien vu d’équivalent proposé par une université française pendant le confinement. Cela m’a paru une des belles initiatives de ce moment. À l’échelle locale, ce sont les initiatives solidaires et citoyennes ayant éclos à Marseille, à partir du constat par exemple du risque encouru par les enfants usagers de la cantine dans des quartiers populaires de voir disparaître leur seul repas de la journée, qui m’ont marquée. »