Impact du Covid chez les plus précaires à Marseille. Travail social et précarité

Les acteurs associatifs marseillais en charge de l’aide médicosociale se sont trouvés contraints d’intervenir dans l’urgence pour protéger leurs usagers. Les équipes ont dû ajuster leurs logiques d’intervention et leurs pratiques professionnelles. Elles ont mobilisé de multiples savoir-faire, ressources, systèmes de valeurs propres à leur cœur de métier.

Les personnes en situation de sans-logement, elles, étaient plus préoccupées par l’aggravation de leur situation sociale, économique et sanitaire plus que par le virus lui-même.

Il y a eu, bien sûr, le défi de l’acceptation du confinement et des mesures sanitaires qu’il fallait relever, afin de limiter les risques de transmission dans des lieux de vie collectifs. Mais, durant le confinement, équipes comme publics précaires ont été exposés à d’autres risques (stress, épuisement), qui ont affecté leur bien-être social et psychologique. C’est que le virus s’attaque aussi au lien, au groupe ou à la communauté…

En réponse à tous ces risques, les équipes ont adopté de multiples stratégies avec l’objectif de réguler des émotions, renforcer le soutien social et d’humaniser les conditions de vie et de travail.